Folder Ressources Génétiques et l'Accès et le partage des Avantages

L'effectif global de la flore nationale (excepté les algues unicellulaires et les champignons inférieurs, est d’environ 7000 espèces. Cependant, il faut rappeler que les chiffres avancés reposent tous, sauf pour les fougères et les phanérogames, sur des publications anciennes ne couvrant pas l'ensemble du territoire national. Ces chiffres sont donc certainement inférieurs à la réalité qui reste très difficile à estimer en l'absence de recherches actuelles suffisamment actives et développées dans les domaines concernés.

Plus de 540 taxons connus au Maroc comme alimentaires, médicinales, aromatiques, pastorales, ornementales, voisins sauvages de formes cultivées, ou autres.

Plantes alimentaires

Dans ce groupe, 173 taxons ont été recensés. Il s’agit de plantes vivant à l’état naturel, parmi lesquelles il y’a 123 espèces de champignons. Cependant, la consommation de ces derniers ne rentre pas dans les habitudes de la grande majorité de la population marocaine. Ainsi, leur importance serait plutôt économique du moins pour celles commercialisées à des fins alimentaires, médicinales ou autres. Pour les plantes vasculaires, les organes consommés sont généralement les fruits.

Plantes médicinales ou aromatiques

Notre inventaire comprend 316 espèces et il pourrait s’élever davantage puisqu'on peut y inclure un grand nombre de lamiaceae (Labiées) vu leur richesse plus ou moins importante en essences chimiques de diverses natures. L’usage de la majorité de ces plantes reste actuellement très souvent traditionnel et abusif. Il en découle que le bilan global est largement défavorable pour la nature sauvage et pour les populations humaines riveraines. Nous illustrerons ceci par deux exemples, l'armoise blanche et le romarin qui sont deux espèces exploitées à très grande échelle pour l'extraction des huiles essentielles (ISMAILI ALAOUI, 1996). S'agissant de l'armoise, le Maroc occuperait la première place mondiale avec une production annuelle d'environ 30 tonnes, soit l'équivalent de 9 000 tonnes de matières vertes. Pour le Romarin (azir), la biomasse prélevée annuellement est de l'ordre de 20 000 tonnes de matière verte pour extraire 60 tonnes d'huiles essentielles. En terme financier, l'exploitation des huiles essentielles rapporterait au Maroc 120 millions de dirhams/an; mais qu'en t-il du coût des importations des produits dérivés et des retombées environnementaux ? A notre avis, le bilan est globalement négatif; malheureusement, les données chiffrées nous manquent pour le confirmer (Réf. Etude Nationale sur la Biodiversité).

Plantes pastorales

L’aspect pastoralisme est abordé ici uniquement pour évoquer les grandes lignes de la problématique générale du parcours au Maroc. L’idée principale qu’il faudrait alors rappeler est la très grande pression de la charge pastorale sur pratiquement tous les types d’écosystèmes en liaison avec les structures économiques rurales du pays. D’ailleurs, personne au Maroc ne conteste le fait que le surpâturage est l’une des principales raisons de dégradation de la flore; aucune espèce (ou presque: sauf les toxiques) n’échappe aux dents des troupeaux. Le problème est très difficile dans le contexte économique actuel. Parmi les solutions envisagées et pratiquées, il y’a l’amélioration des parcours à travers, entre autres, le choix d’espèces de grande productivité et résistantes aux conditions climatiques et édaphiques difficiles. Dans ce cadre, la connaissance de la flore naturelle s’impose et peut apporter des solutions très intéressantes.

Plantes ornementales

Les plantes de nos jardins et avenues sont pour la quasi-totalité des espèces exotiques. L’absence regrettable d’espèces indigènes ne trouve son explication, à notre avis, que dans l’ignorance des potentialités floristiques du Maroc par les amateurs comme les décideurs. En effet, beaucoup de nos Asclepiadaceae, Crassulaceae, Ranunculaceae, Rosaceae, Iridaceae, Amaryllidaceae, Liliaceae, etc. ont une grande valeur ornementale: une vingtaine de noms sont cités dans la liste.

Parents ou voisins sauvages de formes cultivées

La valeur du Bassin Méditerranéen comme foyer mondial très important de parents ou voisins sauvages de plantes cultivées est plus qu’une évidence; l’humanité n’a elle pas vu ses premiers jours et ses premières civilisations dans cette région. Il s’agit en effet, d’un nombre très important de taxon dont une vingtaine sont présents au Maroc et figurent également dans la liste.

Plantes d’intérêt industriel ou autres

L’inventaire de ce groupe hétérogène est loin d’être complet de même que les utilisations de toutes ces plantes. Nous en citons plus de soixante; la plupart sont exploitées pour le bois, le tanin ou la résine. Naturellement, les plantes peuvent se prêter à plusieurs usages, mais leurs offres sur les plans quantitatifs et qualitatifs sont limitées, contrairement à l’acharnement de l’homme, sans limites, et qui a déjà rendu impossible l’exploitation de certains produits comme les loupes de thuya par exemple.

Folder 5ième Atelier Panafricain sur l’Accès aux ressources génétiques et le Partage des Avantages (APA)
Folder Atelier National sur l'APA le 26 janvier 2012
Folder Atelier de reflexion sur le Protocole de Nagoya à Skhirat
Folder Atelier de renforcement de capacités en matière d’accès aux ressources génétiques et de partage des avantages
Folder Les documents de ressource
Folder Ressources animales
Folder Ressources phytogénétiques
PDF Comprendre le processus de la mise en oeuvre du Protocole de Nagoya de la Convention sur la Diversité Biologique Télécharger
Event Congrès International sur les Plantes Aromatiques et Médicinales (CIPAM 2009)
PDF Protocole de Nagoya en langue amazigh Télécharger