Dialogue pour l’établissement de structures nationales pour la Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques (IPBES) dans les pays d’Afrique francophone.
Afin d’honorer ses engagements vis-à-vis de l’IPBES et de faciliter l’examen et le suivi des activités et des produits de cette Plateforme intergouvernementale, le Maroc a initié récemment, avec l’appui de la GIZ-Maroc (Projet Gouvernance Environnementale et Climatique-ProGEC), un processus de réflexion et de concertation pour la mise en place d’une instance nationale pour l’IPBES. Cette instance sera appuyée par un réseau d’experts de différentes disciplines et fera partie intégrante du Comité National pour la Diversité Biologique.
Date de publication | 30/09/2016 |
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Couverture géographique | Maroc, Cameroun, Côte d'Ivoire, Madagascar, Mauritanie, Tchad, République Démocratique du Congo, France, Allemagne, |
Mots-clefs | IPBES, Dialogue, Renforcement des capacités, Comité national, |
Source | CHM Maroc |
La biodiversité et les services écosystémiques subissent un déclin accéléré. Cet état de fait impose l’adoption et la mise en œuvre de politiques locales, nationales et internationales appropriées, fondées sur des données scientifiques fiables et indépendantes qui tiennent compte des relations complexes qui existent entre la biodiversité, les services écosystémiques et les êtres humains.
Il a fallu se rendre à l’évidence du besoin de renforcer le dialogue entre la communauté scientifique, les gouvernements et les autres parties prenantes au sujet de la biodiversité et des services écosystémiques, et des séries de consultations ont été lancées à cet effet en 2005 à travers le processus de suivi de l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) et le processus consultatif sur un Mécanisme international d’expertise scientifique sur la biodiversité. Ces consultations ont abouti à la création de la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques ou IPBES. C'est une Plateforme comparable au GIEC.
Le Maroc a soutenu la création de l'IPBES, quand la France a appelé à mettre en place un mécanisme d’expertise scientifique qui puisse faire face aux enjeux considérables de la biodiversité, lors de la Conférence internationale sur la biodiversité tenue au siège de l’UNESCO en 2005. Le Maroc a été représenté au Comité de Pilotage International pour mettre en place ce processus. Par ailleurs, Il a été parmi les premiers pays à adhérer à l’IPBES lors de la réunion intergouvernementale tenue au Panama du 16 au 21 avril 2012.
Le Maroc s’est engagé à contribuer activement à la réussite de l’IPBES en participant aux Plénières et aux réunions des groupes d’experts. Il a mobilisé un grand nombre de chercheurs pour participer à la l’évaluation régionale en Afrique.
Afin d’honorer ces engagements vis-à-vis de l’IPBES et de faciliter l’examen et le suivi des activités et des produits de cette Plateforme intergouvernementale, le Maroc a initié récemment, avec l’appui de la GIZ-Maroc (Projet Gouvernance Environnementale et Climatique (ProGEC)), un processus de réflexion et de concertation pour la mise en place d’une instance nationale pour l’IPBES. Cette instance sera appuyée par un réseau d’experts de différentes disciplines et fera partie intégrante du Comité National pour la Diversité Biologique.
A cet effet, le Ministère délégué chargé de l’Environnement a organisé à Rabat, du 27 au 29 septembre 2016, un atelier de dialogue pour l’établissement de structures nationales pour l’IPBES dans les pays d’Afrique francophone. Cette rencontre a été tenue en partenariat avec la Fondation Française pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB), qui a été le précurseur de la consultation entre les pays francophones, avec le soutien du Ministère français des Affaires Etrangères et du Développement International, et avec l’appui de la Coopération Allemande (GIZ Maroc).
Cette rencontre a été organisée en collaboration avec l’Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS), le Network-Forum for Bidoversity Research Germany (NeFo/GIZ), l’Institut de la Recherche et Développement, le PNUD.
L'atelier a eu pour objectifs de :
- Renforcer la réflexion portant sur l’organisation nationale la plus appropriée, en vue de dynamiser l’interface science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques ;
- Discuter des dispositions administratives nécessaires pour établir cette structure ;
- Discuter des modalités d’amélioration de la collaboration au niveau régional entre les structures convenues, dans le but d’améliorer la participation des pays d’Afrique francophone aux activités de l’IPBES.
Plusieurs pays de l'Afrique francophone ont participé à cet atelier, notamment, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, Madagascar, la Mauritanie, le Tchad, la République Démocratique du Congo, et le Maroc. La rencontre a connu également la participation de Mme Anne Larigauderie, Secrétaire Exécutive de l’IPBES, et a bénéficié du partage d’expérience avec des pays européens en matière d’instauration de structures nationales de l’IPBES, en l’occurrence la France et l’Allemagne. Des feuilles de routes ont été élaborées pour le processus de mise en place des structures nationales adéquates pour chaque pays.