Story Les premières aires marines protégées au Maroc

Une première au Maroc, trois aires marines protégées aux fins de pêche. En Méditerranée, c’est la zone de Jebha-Amsa qui a été choisie pour ces aires plus connues sous l’acronyme d’AMP-P (aires marines protégées aux fins de pêche). Pour ce qui est de l’océan Atlantique, deux zones ont été ciblées, Souiria Kdima-Tafedna et  Sidi Ifni-Aglou.

Date de publication 26/03/2013
Couverture géographique Maroc,
Lien relatif http://www.leconomiste.com/article/904840-les-premi-res-aires-marines-prot-g-es-au-maroc
Source Rajaa DRISSI ALAMI / L'Economiste

Le choix des trois AMP pilotes parmi 12 zones géographiques potentielles n’était pas facile et les appellations (Alboran, Mogador et Massa) non plus. Il a fallu prendre en considération tous les aspects spécifiques à chaque zone (culturel et ethnique) et rester en contact continu avec les pêcheurs artisanaux locaux. L’Agence du partenariat pour le progrès (APP) est le maître d’ouvrage de ce projet, en collaboration avec le département de la Pêche maritimes et d’autres partenaires (l’ONP, INRH, chambres des pêches maritimes et organisations de la pêche artisanale).

L’objectif de cette initiative est d’assurer une gestion appropriée des ressources halieutiques et de leurs habitats. Toutefois, gérer, suivre, contrôler ce type de projet est une opération compliquée. Il faut faire appel à des moyens humains et matériels importants. Conscients des enjeux, les pêcheurs se mobilisent pour respecter les réglementations qui seront fixées avant l’achèvement du projet. «Le filet de pêche? C’est un vrai cancer  pour les poissons», témoigne Mohammed Boudarbal, représentant d’un village de pêche et membre de la coopérative à Sidi Boulfdail, situé à 22 km  de Tiznit.

Pour ce qui est de la gestion, deux types de comités vont être mis en place. Un comité à l’échelle national qui coordonnera avec des comités locaux de gestion composés de représentants des différents partenaires et aussi des collectivités territoriales et de la Marine royale.

La question de l’autorité chargée de gérer les AMP-P n’est pas encore tranchée. Le département de la pêche maritime est le mieux placé pour présider cette gestion, souligne Larbi Sbaï, spécialiste de la législation du milieu marin au Maroc. D’ici mai 2013, les textes réglementaires pour la gestion des AMP seront publiés. Deux mois plus tard, une identité visuelle, un logo et un site web dédié aux AMP du Maroc devraient suivre.