Story Pour une meilleure sauvegarde des zones humides

Pour une meilleure sauvegarde des zones humides

L’Université Al Akhawayn d’Ifrane a abrité le 4 février les festivités commémorant la Journée mondiale des zones humides célébrée le 2 février. Ces manifestations ont été organisées par le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD), en partenariat avec la coopération allemande (GIZ). 

Cette année, cette journée verte célébrée un peu partout dans le monde était placée sous le thème «Les zones humides et l’agriculture : cultivons le partenariat», une façon pour encourager davantage la collaboration entre agriculteurs et écologistes pour sauvegarder les espaces verts et permettre aux populations d’en tirer profit. 

Date de publication 11/02/2014
Couverture géographique Maroc,
Mots-clefs Célébration, Zones Humides, 2014, Maroc,

Le HCEFLD a conclu au cours de cette journée trois conventions de partenariat. La première, signée avec le Collectif marocain d’éducation à l’environnement et au développement durable, envisage de promouvoir la mise en place de groupes régionaux de travail et d’un partenariat étroit entre les deux entités.

La deuxième convention lie l’organisme et le Groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc (Grepom/Birdlife), pour faciliter et intensifier les échanges entre les deux parties pour améliorer le processus de conservation et de protection de l’avifaune sauvage et ses habitants au Maroc.

La troisième et dernière convention, les trois structures s’engagent à renforcer leur coopération pour la préservation des différents écosystèmes.

Les zones humides occupent une place importante dans l’écosystème mondial. Elles apportent d’ailleurs une contribution notoire dans le domaine économique. À titre illustratif, elles génèrent plus de 14 000 milliards de dollars par an.

Au Maroc, ces espaces couvrent plus de 200 000 hectares, soit près de 0,3% de la superficie totale du Royaume. Elles jouent un rôle prépondérant dans la sauvegarde de l’environnement. En plus d’être des réservoirs de la faune et de la flore, elles permettent aussi l’épuration et le stockage des eaux, la restitution des nappes phréatiques, la protection contre les conséquences néfastes des phénomènes extrêmes et des érosions, la maîtrise des crues et la stabilisation du littoral. 

Plusieurs programmes pour préserver les zones humides au Maroc

«Le Maroc a ratifié la Convention Ramsar en 1980 sur l’engagement international pour la préservation et l’utilisation rationnelle des zones humides, et y a inscrit 24 sites marocains. Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), en sa qualité de point focal de la convention Ramsar, œuvre, en collaboration avec ses partenaires, pour la préservation de ces écosystèmes, pour les faire connaître, en révéler les potentialités et agir dans le sens d’une exploitation rationnelle qui en respecte l’équilibre», indique le HCEFLD. C’est dans le sillage de cette convention qu’il faut inscrire la loi sur les aires protégées, promulguée en 2010, pour la préservation de la biodiversité, la mise en place d’un inventaire national des zones humides du Royaume, pour mettre à la disposition du grand public des informations sur la gestion durable de ces milieux naturels, et l’élaboration de la stratégie nationale pour la conservation des zones humides. «La Charte nationale de l’environnement et du développement durable et la loi sur l’eau constituent désormais avec la loi sur les aires protégées un cadre législatif permettant une mise en gestion réelle des zones humides majeures du pays, conformément aux orientations et aux recommandations de la Convention de Ramsar», souligne le HCEFLD.

Publié le : 8 février 2014 - Elimane Sembène, LE MATIN