Story Signature d’une Convention de Partenariat entre le Ministère délégué chargé de l’Environnement et l’Institut Scientifique de l’Université Mohammed V de Rabat

Madame Hakima EL HAITE, Ministre déléguée chargée de l’Environnement a présidé la cérémonie de signature d’une Convention de Partenariat entre le Ministère Délégué chargé de l’Environnement et l’Institut Scientifique de l’Université Mohammed V de Rabat en marge de  la Journée d’étude sous le thème « La biodiversité au Maroc et les défis de demain », le lundi 8 juin 2015 à partir de 14h30 à l’Institut Scientifique.

 

Cette  convention a pour objet de mettre en place un cadre de partenariat entre les deux parties afin de faciliter et d’intensifier les échanges scientifiques, techniques et d’expériences dans les domaines de la recherche scientifique et de la conservation de la diversité biologique et de la protection de l’environnement.

Date de publication 09/06/2015
Couverture géographique Maroc,
Mots-clefs Journée d'Etude, Biodiversité, Environnement, Convention, Institut Scientifique,
Lien relatif http://www.environnement.gov.ma/index.php/fr/accu/134-actualites/921-signature-d-une-convention-de-partenariat-entre-le-ministere-delegue-charge-de-l-environnement-et-l-institut-scientifique-de-l-universite-mohammed-v-de-rabat
Source MdcE

Madame la Ministre Hakima EL HAITE a prononcé le mot d'ouverture de la Journée d’étude sous le thème « La biodiversité au Maroc et les défis de demain » suivant :

Etat de la biodiversité au maroc

  • La position géographique particulière du Maroc lui confère une grande diversité bioécologique, spécifique et génétique ;
  • Le Maroc abrite une biodiversité riche tant aux plans de la faune et de la flore que des écosystèmes ;
  • En plus des écosystèmes côtiers et marins, les écosystèmes terrestres, les plus importants sont les écosystèmes forestiers et péri forestiers, les écosystèmes désertiques et l’écosystème agricole ;
  • Les espaces les plus riches en matière d’endémisme sont : le Maroc saharien océanique pour les mammifères ; le Haut et Moyen Atlas et les plaines océaniques pour les reptiles ;
  • Le secteur des plantes aromatiques et médicinales au Maroc est l’un des plus riches au monde, en raison de sa diversité (400 espèces reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, et 800 espèces à potentiel aromatique ou médicinal) ;
  • Actuellement, le Maroc est classé 12ème exportateur mondial des plantes aromatiques et médicinales ;
  • Globalement, la biodiversité dans notre pays revêt une importance écologique particulière totalisant plus de 24.000 espèces animales et de 7.000 espèces végétales avec un taux d’endémisme global de 11% pour la faune, et de plus de 20% pour les plantes vasculaires.
  • ü A niveau des espaces protégés, le Maroc, compte dix (10) parcs nationaux avec une superficie globale d’environ 810.400 ha. Au top 3 des plus grands parcs nationaux marocains figure en tête le parc national de Khénifiss (185.000 ha) dans la province de Laâyoune, le parc national d’Ifrane (124.150 ha) et enfin le parc national d’Iriqui (123.000 ha), dans les provinces de Zagora et de Tata.
  • Le Maroc est doté aussi de Trois Réserves de Biosphères, il s’agit de la Réserve de Biosphère Arganeraie (RBA), la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc et la Réserve de la Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée (RBIM).

Menaces sur la biodiversité

  • La fragilité de notre patrimoine naturel riche et diversifié, sa rareté par rapport à une population en constante augmentation et sa tendance, plus ou moins rapide à la dégradation, affectent de plus en plus la qualité de vie des populations et portent préjudice au processus du développement économique et social ;
  • Le nombre d’espèces menacées de tous les milieux confondus est de 2.277, les végétaux constituent 80% du total des taxas menacés, suivi de la faune marine (12%), puis la faune dulcicole (6%) et enfin les algues marines (1%) ;
  • Cette situation, conjuguée aux aléas climatiques qui touchent les ressources en eau et l'agriculture, accentue les problèmes socio-économiques, notamment en milieu rural.
  • Aussi, le développement qu’a connu le Maroc durant les dernières décennies dans les secteurs socio-économiques vitaux, notamment l’agriculture, l’industrie, la pêche, le développement urbain, les infrastructures et le tourisme, n’a pas manqué d’induire des répercussions négatives sur la qualité et la quantité de sa biodiversité.

Réponses aux menaces

  • Dans le but de concrétiser la vision gouvernementale qui confère à la protection de la biodiversité une place privilégiée dans la hiérarchie des priorités nationales, le Ministère Délégué Chargé de l'Environnement, en étroite collaboration avec tous les départements ministériels concernés, est en phase de révision de sa stratégie nationale de la biodiversité ;
  • Cette nouvelle stratégie est en cours d’élaboration avec la participation effective de toutes les parties prenantes et acteurs concernés sur la base d’informations scientifiques crédibles et s’articulant de façon cohérente avec les stratégies nationales existantes ;
  • Elle porte sur les facteurs directs et sous-jacents de la perte de la biodiversité et l’intégration des considérations de la biodiversité dans les politiques sectorielles et intersectorielles, les programmes et les autres stratégies ;
  • La stratégie révisée est aussi importante en tant que cadre pour l'action de communication et de sensibilisation du grand public, notamment la population locale tributaire des services rendus par les écosystèmes ;
  • ü L’adoption de la charte nationale de l’environnement et du développement durable en 2011, a constitué un tournant important en matière de renforcement de la gouvernance, de la gestion durable des ressources naturelles et de la promotion des activités économiques respectueuses de l'environnement ;
  • La concrétisation de ce renforcement s'est traduite par la mise à niveau de la réglementation nationale avec publication de :
    • La Loi Cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable ;
    • La loi sur les aires protégées et sur la CITES ce qui conforte la position du Maroc par rapport aux objectifs d’Aichi.
  • Le Maroc est appelé à mettre en place une réglementation nationale relative à l’accès aux ressources génétiques et au partage juste et équitable des avantages liés à leur utilisation (APA), après l’entrer en vigueur, en 2014, du Protocole de Nagoya sur l’APA ;
  • Dans ce cadre, il y a lieu de rappeler qu’au Maroc, les prélèvements des ressources génétiques et leur exploitation se fait en grande majorité, dans un cadre non réglementé ;
  • La mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire sur l’APA, va contribuer à la valorisation de nos ressources génétiques et le savoir traditionnel associé et permettra d’en tirer des avantages équitables dans les négociations avec les utilisateurs notamment en termes de contribution de ces ressources à la croissance économique et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.