Parc National de Toubkal

Surface area
38.000 ha
Status year
1942
Management authority
Département des Eaux et Forêts
Body

Le Parc National de Toubkal, crée en  1942 sur 38.000 ha, se situe dans la partie centrale du Haut Atlas, entre les vallées du N'Fiss à l'Ouest et celle de l'Ourika à l'Est (31°05'N-07°50'O). C'est la portion qui correspond  à l'Adrar n'Dern (montagne des montagnes). Il s'agit en effet d'une zone qui offre les plus hauts sommets de l'Afrique du Nord. Elle est la mieux explorée, la plus accessible et la plus pittoresque de tout le Haut Atlas.

Le Parc National du Toubkal s'individualise par ses caractéristiques particulières et originales :

Sur le plan géomorphologique, les crêtes déchiquetées ou subhorizontales, au relief rigoureux, sont constituées à peu près partout de matériaux éruptifs anciens, très acides: andésites, rhyolites et granites. Son flanc septentrional montre une zone de hauts plateaux permotriasiques constitués de grès et d'argiles. Les principaux sommets du Parc, situés sur la ligne de partage des eaux sont en allant vers l'Est : le plateau de Tazarhart (3995 m), l'Ouenkrim (4089 m ), le Toubkal (4167 m), le Tichki (3753 m), Azrou Tamadout (3664 m), l'Aksoual ( 3910 m), Bou Iguenouane (3882m), Ineghmar (3892 m). De nombreuses rivières pérennes prennent naissance dans la zone du Parc, et vont assurer l'irrigation dans les vallées et les plaines du piémont. Les principales sont, sur la flanc septentrional : le N'fiss, le Rherhaya, l'Ourika ; et sur le flanc méridional : le Souss.

Sur le plan climatologique, sa position géographique lui confère des traits climatiques particuliers. Le climat y montre une assez grande diversité. On y trouve les zones bioclimatiques depuis le semi- aride tempéré, frais jusqu'au bioclimat de haute montagne en passant par l'humide inférieur de type frais (selon Emberger). L'enneigement y joue un rôle très important.

Sur le plan botanique, la zonation de la végétation, de type altitudinale, offre tous les niveaux définis pour la zone méditerranéenne à l'exception de l'Inframéditerranéen qui s'observe d'ailleurs au piémont nord de la chaîne. Ainsi on peut constater une succession d'étages de végétation allant, de bas en haut, depuis le thermoméditerranéen marqué par les peuplements de chêne vert et de thuya, jusqu'au niveau supérieur à plantes herbacées hémicryptophytes de l'Oroméditerranéen, en passant par d'autres écosystèmes à chêne vert, à genévrier rouge et thurifère, et à xérophytes épineux en coussinets.

A ces grands types d'écosystèmes s'ajoutent d'autres petits groupements végétaux d'un très grand intérêt sur les plans biologique, biogéographique et écologique. Des associations colonisant les pozzines, les falaises et rochers, les berges des cours d'eau, et qui montrent des structures et surtout des flores très riches en plantes endémiques marocaines ou spéciales au massif, ou même des éléments représentant la flore eurosibérienne correspondant aux stations uniques présentes sur le revers sud du bassin méditerranéen.

Sur le plan zoologique le Parc national du Toubkal se distingue surtout par la présence de la plus ancienne réserve à Mouflon du Maroc, la réserve de Takhekhort. L'avifaune nicheuse est très diversifiée et concerne presque une centaine d'espèces, avec la présence d'oiseaux tout à fait remarquables comme l'Aigle royal, l'Aigle de Bonelli, l'Aigle botté, le Circaète jean le Blanc. L'herpétofaune s'inscrit directement dans le cadre des valeurs biologiques que recèle le parc, avec un taux d'endémisme élevé, et certaines espèces très rares comme le Psammodrome microdactyle et la Couleuvre de Schokar.