Le Maroc accélère l’extension et la connectivité de son réseau d’aires protégées pour atteindre la cible 30 % du Cadre mondial de la biodiversité
Le Maroc renforce de manière significative son dispositif national de conservation de la biodiversité afin de contribuer à la mise en œuvre de la cible 30 % du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, qui vise la conservation effective d’au moins 30 % des zones terrestres et marines à l’horizon 2030.
Dans ce cadre, le Royaume poursuit l’extension, la diversification et la mise en cohérence de son réseau national d’aires protégées, tout en veillant à améliorer la représentativité des écosystèmes et la connectivité écologique entre les espaces naturels. Cette dynamique s’inscrit dans la vision stratégique portée par la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », qui place la biodiversité au cœur des politiques publiques et promeut une gestion durable, inclusive et fondée sur les écosystèmes.
Des avancées concrètes et mesurables
Les efforts engagés ont permis la création de huit nouvelles aires protégées en 2025, portant leur nombre à dix-huit et augmentant leur superficie totale de 772 000 hectares à plus de 1,27 million d’hectares. En parallèle, le Plan directeur des aires protégées a été actualisé afin de mieux intégrer les enjeux liés au changement climatique, à la restauration des écosystèmes dégradés et à la continuité écologique.
Le réseau des Sites d’Intérêt Biologique et Écologique (SIBE) a également été renforcé, passant de 154 à 197 sites, couvrant désormais plus de 7,6 millions d’hectares. Cette évolution contribue à une meilleure représentation des écosystèmes sahariens, forestiers, littoraux, steppiques et humides, tout en consolidant les corridors écologiques essentiels au maintien des fonctions écologiques et des services écosystémiques.
Gestion durable, restauration et valorisation territoriale
La consolidation du réseau des aires protégées s’accompagne de l’élaboration et de la mise en œuvre de plans d’aménagement et de gestion à l’échelle des parcs nationaux, définissant sur le moyen terme les orientations en matière de conservation de la biodiversité, de restauration des habitats, de prévention des risques naturels et de valorisation écotouristique durable.
Cette approche privilégie une gouvernance participative, associant les collectivités territoriales, les acteurs locaux, la société civile et les partenaires institutionnels, afin de garantir l’appropriation des projets par les territoires et d’assurer des retombées socio-économiques durables pour les populations riveraines.
Perspectives de renforcement du réseau national
Dans cette dynamique, le Maroc poursuit également l’étude et la mise en place de nouveaux espaces protégés, notamment dans les régions sahariennes, à l’image du projet de Parc national de Dakhla–Oued Ed-Dahab, destiné à préserver des écosystèmes uniques tout en soutenant le développement d’un écotourisme maîtrisé et créateur de valeur locale.
Ces efforts bénéficient de l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers, dont le Fonds pour l’environnement mondial, l’Union européenne, l’Agence française de développement, ainsi que d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux.
À travers ces actions, le Maroc réaffirme sa volonté de bâtir un réseau national d’aires protégées écologiquement représentatif, fonctionnellement connecté et efficacement géré, contribuant de manière tangible à l’atteinte de la cible 30 % du Cadre mondial de la biodiversité, tout en conciliant conservation de la nature, développement territorial et bien-être des populations.